dimanche 1 août 2021

Bavière-Tyrol-Venise

 

Entre le 5 et le 14 juillet nous sommes partis pour un voyage à travers l'Europe, à bord d'un camping-car loué - Weinsberg Carabus, sur chassis Fiat Ducato. On a passé 3 jours dans la région de Venise, via la Bavière, le Tyrol, le col du Brenner, puis les Dolomites. Pour le retour nous sommes passés par Bergamo, puis le Tessin, le col de San Bernardino et les Grisons. C'est la pandémie de Covid-19 et en plus, pendant notre voyage, la Suisse a été touchée par des fortes pluies et des inondations.

Pour éviter de rester bloqués quelque part, en ces temps de pandémie de Covid-19, j'ai pris rendez-vous préalablement, en vue d'effectuer des tests sur moi même ainsi que les enfants. Les résultats des tests étant valables 48 heures, les tests ont été effectués au dernier moment. Les tests PCR sont onéreux (150 frs par personne), j'ai opté pour des tests antigéniques moins chers. Première bonne nouvelle: j'apprends le jour même que les autorités offrent les tests antigéniques.

Le premier jour du voyage a été un marathon. Tout d'abord nous partons chez le médecin pour les tests covid, puis départ immédiat pour la région de Genève pour récupérer le camping-car à l'agence de location. Puis retour à la maison avec le véhicule et chargement de nos affaires.

Le chargement ressemble à un déménagement: il faut prendre non seulement les valises, mais aussi des couvertures, de la vaisselle, des épices, des sacs poubelles et de la nourriture - le frigo du camping-car est encore vide.


Il est déja 19h00 quand nous partons en direction de la Bavière, qui se trouve à l'autre bout de l'autoroute A1, à 350 km de Lausanne. On s'arrête à mi-chemin pour passer la première nuit dans un arrêt d'autoroute dans la région de Bâle.


Le lendemin, on doit passer deux fois la frontière, dans les environs du lac de Constance: Suisse-Autriche, puis une heure plus tard Autriche-Allemagne. Surprise: aucun contrôle lors de notre passage de la frontière, on ne s'est même pas arrêté. Nous continuons ensuite sur une route nationale à travers les villages de Bavière, et nous arrivons vers 17h00 à notre destination du jour: le château de Neuschwanstein. Il se trouve à 50 km de München, sur la façade Nord des Alpes, à 5 km de l'Autriche.




Le château de Neuschwanstein est réputé être un des plus beaux au monde. Ce palais du roi de Bavière date du 18ème siècle et est en très bon état. Il a inspiré Disney pour son château de la Belle-au-Bois-dormant. Il se trouve au sommet d'une colline, face aux Alpes bavaroises. Il y a un parking en bas de la colline et ensuite il faut monter à pied ou en calèche. On n'a pas pu visiter l'intérieur: il faut s'inscrire, la fréquentation est limitée pour des raisons sanitaires et c'est complet.






Depuis le sommet de la colline on voit un lac - le Alpsee - et le village de Füssen, où il y a un camping. C'est ici qu'on va passer la nuit.


Une fois arrivés au camping, un rapide passage au magasin pour y acheter quelques provisions: le frigo du camping-car est petit, alors il faut le remplir souvent. Je me rends ensuite au check-in du camping, et la première question qu'on me pose est: êtes-vous vacciné contre le covid-19 ? Je présente alors les résultats des tests et le responsable du camping est ravi de voir que les enfants ont aussi été testés.

Le lendemain matin on part en direction du Sud, pour la traversée des Alpes. Dès notre arrivée en Autriche je m'arrête pour acheter une vignette autoroute: en Autriche les vignettes sont valable 10 jours, 1, 3 ou 12 mois et coûtent entre 10 et 100 euros selon la durée.






On traverse le Fernpass, puis on se promène à travers le Tyrol jusqu'à la vallée de l'Inn. Je m'arrête à proximité de Innsbruck pour acheter du carburant - moins cher qu'en Suisse. Ensuite de quoi on traverse la ville d'Innsbruck pour aller visiter le Alpenzoo.


le zoo de Innsbruck - Alpenzoo - est un zoo de la faune des Alpes. Ici pas de girafe ni d'éléphants, mais on a vu des marmottes, des bouquetins, des lynx, un aigle, un chat sauvage et des lézard des murailles - qu'on voit souvent chez nous à Lausanne. Il y a aussi des poissons et des amphibiens de rivière. Au moment de payer l'entrée au zoo on me demande si je suis vacciné, conformément à la politique geimpft-getestet-genesen (3g) appliquée également en Allemagne.



Innsbruck est une ville propre et en bon état comme les villes suisses. Il y a quelques bâtiments anciens plein de cachet. Depuis le zoo on voit la ville ainsi que sa piste de saut à ski - construite à l'occasion des jeux olympiques d'hiver. Le centre ville est un pont sur l'Inn qui a donné son nom à la ville.

Après la visite du zoo, on continue la route en direction du col du Brenner et de l'Italie. Le paysage est somptueux: des sommets à plus de 3000 mètres, des viaducs et beaucoup de camions. L'autoroute du Brenner est une importante voie de communication vers le Sud, vers l'Italie et la région des Balkans. C'est aussi une des seules autoroutes à péage en Autriche.



On passe la frontière avec l'Italie environ 1 heure après notre départ d'Innsbruck. En Autriche l'autoroute est en bon état et il y a beaucoup de travaux. Dès l'entrée sur le territoire italien l'autoroute est rouillée et pas de travaux. En Italie l'autoroute descends en pente douce, étage par étage, sur plus de 200 km (2h30 de route) jusqu'à Verona dans la plaine du Pô, à proximité du lac de Garde.

47 heures après notre départ, nous passons la frontière avec l'Italie. Sans aucun contrôle: il n'y a pas de poste de douane, seulement une gare de péage avec des automates. Les gares de péage ont deux guichets: un en haut pour les camions et un en bas pour les voitures. Avec un camping-car le guichet du bas est trop bas et celui du haut est trop haut ! Il est tard, on quitte l'autoroute en vue de passer la nuit dans un petit village de montagnes du Sud-Tyrol, près de val Gardena.




On se rends dans le seul camping qui existe dans cette région, en passant par une petite route de montagne, un peu étroite pour un fourgon. Sur la route il y a des panneaux: attention route en mauvais état. Le camping est un terrain de gazon à proximité d'un chalet transformé en hôtel.

Pendant la nuit, un déluge de pluie s'abat sur le camping. J'espère que le terrain de gazon de va pas se transformer en flaque de boue. Heureusement le soleil est de retour le lendemain matin.

Le troisième jour on reprends la route en direction du Sud, et on continue de descendre étage par étage jusqu'à la région du lac de Garde. Le village au bord du lac ressemble à une station balnéaire: il y a une plage, un terrain de beach-volley, des campings et des pistes à vélo. Il y a aussi des côtes abruptes où les Alpes descendent directement dans le lac et il y a des bateaux à vapeur. Le long de l'autoroute il y a des vignobles et des odeurs de salami... bienvenue en Italie !




Les routes de la ville de Riva de Garda sont étroites et les places de parc en plein air sont souvent limitées à 1m90 de haut, or le camping-car mesure 2.7 mètres. Après une pause pour jouer au bord du lac - faire des ricochets - on continue sur l'autoroute en direction de l'Est jusqu'à proximité de Venise.

La lagune de Venise est grande: 60 km, et Venise est une petite ville sur une île au centre de la lagune, accessible via une digue. Pour se rendre à Venise il faut utiliser la route sur la digue, où il y a également une ligne de train et de métro. On s'arrête pour passer la nuit dans un camping à proximité de l'entrée de la lagune et de la digue.

Au camping il y a des douches et de quoi remplir la réserve d'eau propre du camping-car  et vider les toilettes. Le guichet du camping vend des cartes journalières pour les transports publics de Venise.


Après une nuit au camping, on part visiter Venise en transports publics. On emprunte le métro qui traverse la lagune, plutôt que le camping-car. raison: pas de voitures à Venise, il n'y a pas de routes et les principales voies de communication sont des canaux. Il y a aussi des trottoirs. Il y a parfois des petites ruelles piétonnes qui se terminent pas un embarcadère.





Les transport publics de Venise, se sont des bateaux de ligne, qu'on utilise comme des autobus: on paye le ticket et on attends aux arrêts. Les arrêts de vaporetto (bateau de ligne) sont des plateformes flottantes qui bougent quand il y a des vagues.

On monte dans les vaporetto pour se rendre dans les endroits les plus célèbres de l'Italie - ceux qu'on voit sur les cartes postales: la place Saint-Marc avec le palais des Doges, le pont Rialto - un pont piéton avec des boutiques. 





Puis on goûte la cuisine italienne: on mange le repas dans une pizzeria et le dessert dans une gelateria (marchand de glaces). On a eu de la chance parce que la ville a été inondée quelques jours avant notre arrivée. Maintenant le ciel est bleu sans nuages et il fait entre 30 et 35 degrés. Conditions idéales pour la baignade.
 
Cependant il n'y a pas de plage sur la lagune, seulement des marécages. Les plages sont sur la méditerranée. On se déplace alors vers un autre camping à 50 km de là, qui se trouve à 200m d'une plage. C'est à Jesolo, grande station balnéaire dans la région. Le village est accessible via une petite route au milieu des rizières. La route est encombrée de voitures et de camping-cars et on a passé plus de 2 heures dans un embouteillage à l'entrée de Jesolo. A l'endroit où on souhaite s'arrêter il y a deux campings. Le premier affiche complet, on se rend donc dans le deuxième. En Italie on distingue les village camping (avec des bungalows) des parcs à campeur (avec des places pour un camping-car ou une tente).



La plage de Jesolo est une dune de 15 km. Le sable descends en pente douce dans la mer. L'eau n'est pas froide et il y a très peu de vagues. On passe l'après-midi à la plage à jouer avec le sable, rôtir au soleil et se rafraîchir dans la mer.





Le village de Jesolo s'étends sur toute la longueur de la dune.  Le lendemain on se rends dans un parc aquatique à l'autre bout du village.

Caribe Bay est un parc sur le thème des plages des Caraïbes et de ses pirates. Il y a un bassin et des aires avec du sable blanc et des cocotiers. Il y a aussi des parasols en paille et de la musique: du reggae et du pop latino (Luis Fonsi).





On passe la journée dans le parc et puis le soir on se rends au village Jesolo à la recherche d'un bon resto avec une télévision.


Raison: c'est la finale de l'Euro 2020 et le pays finaliste est: l'Italie. Au village de Jesolo il y a une route près de la plage avec des boutiques ouvertes sur la rue, des hôtels, des restaurants et beaucoup de piétons. On s'arrête alors dans un restaurant où on peut manger une pizza en regardant la télévision. L'ambiance n'est pas à la fête parce que l'équipe d'Italie part perdante en encaissant un but après seulement 2 minutes de jeu. Les clients du restaurants regardent le match avec un brin d'inquiétude. Nous on suivra la première moitié du match avant de rentrer au camping.

Au camping il y a des touristes dans leurs bungalows qui ont sorti la télé sur la terrasse. Trois heures plus tard, quand l'Italie gagne le tournoi, on entend des coups de klaxon et des enfants qui scandent "forza Italia" dans le camping.

Le lendemain il est l'heure de rentrer. Nous reprenons la route en direction de Bergamo, à 370 km de Venise, et à proximité de la Suisse. Après avoir pris soin de vider l'eau sale, les toilettes, remplir l'eau propre, faire quelques achats et récupérer un peu d'argent - pour payer le péage et le mazout.

L'autoroute Venise-Milan-Turin est une ligne droite monotone entre les aires urbaines de la plaine du Pô. Ca roule vite ! Il y a des camions qui roulent à plus de 110 km/h et qui dépassent d'autres camions. Je les dépasse en même temps, à la vitesse maximale du camping-car. Quand au coût du péage, on aura la surprise à la fin du trajet. Bonne surprise: ca ne coûte que 20 euros. En France ca aurait couté 2 ou 3 fois plus cher. Notre borne Wifi est en panne, alors on décide de continuer notre voyage jusqu'à la frontière Suisse: une heure de route en empruntant la route nationale en direction de Como.





Je sort de l'autoroute pour suivre des flèches qui indiquent Côme, en passant par une route principale à travers les villages de Lombardie. Dans les villages il y a des vignobles, des vieilles maison délabrées et ca sent le salami, comme ailleurs en Italie. En pleine ville de Côme, au détour d'un feu rouge, on trouve le poste de douane de Chiasso, qu'on passe comme une lettre à la poste... enfin presque. On se fait arrêter à la douane parce que les douaniers pensent que c'est un transport de marchandise. Ils lisent ensuite sur le véhicule que c'est un camping-car et nous font signe de continuer sans nous poser plus de question.

On s'arrête ensuite pour passer la nuit sur une petite place de parc 24/24 dans la région de Mendrisio, au Tessin. Il fait presque aussi chaud qu'à Venise, mais il y a des nuages. La nuit un déluge de pluie s'abat sur le camping-car et je reçois des avertissement météo concernant des inondations dans la région de Lucerne, notre étape du lendemain.

Le lendemain il pleut encore le matin, alors on attends le retour du soleil, qui arrive finalement en début d'après-midi. On se rends alors au Swissminiatur qui se trouve à 20km de là, au bord du lac de Lugano.

Swissminiatur est un parc à thème, sur le thème de la Suisse: il y a des modèles réduits de bâtiments célèbres tels que l'aéroport de Zürich et le Palais Fédéral. Il y a aussi des bâtiments moins célèbres comme une ferme typique du canton d'Appenzell. La météo est nuageuse et il fait chaud et humide.





Les visiteurs viennent de toute la Suisse. le personnel au guichet parle le français  (langue locale: italien) et me demande mon canton de domicile. Ca n'a pas l'air de l'impressionner quand je dis le canton de Vaud, à 400 km de là.

Après la visite du parc, on reprends la route en direction du col du Gothard, en vue de passer notre dernière nuit nomade au sommet du col. Sur l'autoroute il est indiqué que le col est fermé, alors on passera par le tunnel... à moins que...

A l'embranchement de l'autoroute du Gothard, il y a un barrage de police: l'autoroute vient d'être fermée à cause des crues de l'autre côté du tunnel - il y a de l'eau sur la route. On n'a alors qu'un seul choix: prendre la route du San Bernardino, en direction opposée à notre destination. C'est un détour de plus de 100 km, mais après avoir parcouru 1600 km ce n'est pas si grave.

Au sommet du col du San Bernardino il y a un épais brouillard et la visibilité est mauvaise. Plus bas on retrouve les nuages, dans les somptueux paysages des Grisons. Dans la région de Coire il ne pleut pas, et on retrouve la pluie à l'entrée du canton de Saint-Gall, à proximité du Walensee.





On passe notre dernière nuit nomade dans un relais d'autoroute de la région de Zürich. Dans ce relais il y a beaucoup de camions, il pleut et il fait froid - ce qui contraste avec la Vénétie. Il y a une borne avec un robinet d'eau propre, cependant celui-ci est plus bas que la bouche de remplissage du camping-car et il n'y a pas de tuyau. Je me rends compte que quand on passe la nuit dans le camping-car on se lève parfois le matin sans savoir ce qu'il y a autour. La bonne pratique des routiers est de faire le tour du véhicule avant de partir.

Après plus de 2 heures de route sous la pluie, on retrouve les éclaircies dans la région d'Yverdon, à 40 km de notre destination. On arrive finalement à la maison en début d'après-midi et le déménagement commence: il faut décharger les valises, ainsi que les couvertures, la vaisselle, les épices et le reste de la nourriture.




Le camping-car était quasiment neuf au début de la location - 700 km au compteur - et en parfait état. Il doit par conséquent être rendu dans le même état, sans quoi le propriétaire fera payer le nettoyage 50 frs. En l'état les toilettes du camping-car sont pleines, ainsi que l'eau usée. Il y a du sable et des miettes et ca sent l'urine et les poubelles. Je passe alors deux heures à vider les déchets, puis nettoyer l'intérieur et l'extérieur du véhicule en vue de la rendre à son propriétaire le lendemain.

Le lendemain je part pour Genève, à bord du camping-car désormais vide. Aéré et nettoyé il sent de nouveau le cuir tout neuf. Le propriétaire est content de le retrouver en bon état et me propose de visiter un autre modèle de camping-car qu'il met également en location - Weinsberg Carasuite sur chassis Fiat Ducato. Ce modèle est plus spacieux, le frigo est beaucoup plus grand et il y a 6 places. Il est presque aussi large qu'un camion, ce qui fait la différence sur les routes étroites comme en Italie.




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