samedi 13 août 2022

Croisière en Europe

Du 2 au 11 août 2022, nous sommes partis pour une croisière routière en Europe à travers 5 pays: la Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et la France, puis retour en Suisse. Pour ce faire j'ai loué un van aménagé - Fiat Ducato / Weinsberg Carabus - pour une durée de 11 jours.


 
 

La première étape consiste à aller rechercher le van chez son propriétaire: Indie Campers, agence de location de camping-car portugaise avec un garage à Genève. On part en transport publics, aux environ de 13h00 en direction de Genève, où le véhicule nous attend.

Au garage il y a une dizaine de camping-cars parqués, presque tous des Weinsberg Carabus (4 places, 6 m), ainsi que des WV California (2 places, 4.5 m). Il y a déjà trois clients qui viennent rechercher leur véhicule et on doit attendre notre tour. C'est après presque 1 heure d'attente que le garagiste nous présente notre véhicule. Ce van mis en circulation en 2018 affiche 41'000 km au compteur, il y a quelques griffures sur la carrosserie, mais il est en très bon état. Dans le van il y a tout le nécessaire pour y habiter: une petit potager à gaz, un frigo, une toilette / douche, 2 lits superposés, une table et 4 places assises.

C'est après 1h30 d'attente qu'on prends la route dans ce van encore vide. L'étape suivante consiste à charger le nécessaire pour le reste du voyage. Le chargement ressemble à un petit déménagement: il faut charger nos valises, mais aussi de la vaisselle, de la nourriture et des épices ainsi que des couvertures et... un brûleur Campingaz de secours.... on ne sait jamais.

Il est déjà 17h45 lorsque nous partons pour le premier objectif du voyage: se rapprocher le plus possible de la frontière Suisse / Allemagne. On s'arrête une heure plus tard au relais routier Grauholz, à proximité de Berne.

Deux heures plus tard la nuit tombe et on constate qu'on n'arrivera pas à la frontière avant la nuit. On se sert alors de l'application Park4night pour trouver un emplacement tranquille pour passer la nuit.

L'endroit choisi est un parking gratuit en pleine nature, au bord d'une rivière, gage de tranquillité. C'est à Bannwil, à 10 minutes de l'autoroute. Il y a déjà 2 camping-cars à cet endroit. Dans la rivière il y a des grenouilles et des poissons.


L'objectif du deuxième jour était initialement Rulantica, le plus célèbre parc aquatique d'Allemagne, qui se trouve à 20 km au Nord de Freiburg-in-Breisgau. Cependant - victime de son succès - ce dernier affiche complet pour les 4 prochaines semaines. On se rends alors vers un autre parc aquatique dans la même région - Badeparadises, à 50 km à l'Est de Freiburg-in-Breisgau. Le trajet passe pas une petite route sinueuse et encombrée à travers les montagnes de Forêt Noire. 

Dans ce parc aquatique l'eau est chauffée à 33°C. Il y a une piscine à vagues, des toboggans, des jeux d'eau et des transats. Il y a aussi un espace santé, naturiste, avec sauna et jacuzzi (mais c'est un autre billet d'entrée). L'entrée du parking est limité à 2.6 mètres de haut... un peu limite, mais le camping-car (qui affiche 2.75 m de haut) à passé :-) La bonne nouvelle c'est que l'entrée de Badeparadises coûte la moitié du prix de l'entrée au Rulantica.


Après avoir bien profité de l'eau chaude de la piscine à vagues, nous continuons la route sur les autoroutes allemandes en direction du Nord, pour se rapprocher de l'objectif du jour suivant. Encore une fois la nuit tombe avant notre arrivée à Karlsruhe. On trouve alors un emplacement pour la nuit en se servant de l'application Park4night - une carte géographique des emplacements de camping. 

L'emplacement choisi est un parc dans un village de campagne - Sasbachwalden, dans la région de Strasbourg, avec de la place pour environ 20 camping-cars. Il y a une trappe pour vider l'eau grise (des éviers) et l'eau noire (= le contenu de la toilette chimique). En effet l'eau des camping-cars est stockée dans des réserves qui, vu leur capacité limitée, suffisent pour 48 heures maximum.


L'objectif du 3ème jour est d'emprunter la route allemande B42. C'est une route nationale panoramique au bord du Rhin entre Wiesbaden et Koblenz. La rivière serpente dans une gorge sinueuse. La route passe par des villages. Il y a des châteaux et des bacs pour transporter les voitures de l'autre côté. Sur la rivière il y a des bateaux qui font le déplacement entre la Suisse et les Pays-Bas. La route manque d'entretien et il y a des travaux de remise en état.


Le château de la souris (Schloss Maus)


Le château du chat (Schloss Katz)


On fait un arrêt d'une heure sur un parking au bord de la rivière, histoire de faire trempette et jouer aux ricochets alors que le thermomètre affiche 38°C (cet été est particulièrement chaud et sec). Sur la route on croise une dizaine de châteaux. Certains peuvent être visités, d'autres sont privés. On se rends alors au château de Stolzenfels, à quelques kilomètres de Koblenz. Ce château peut être visité, mais malheureusement nous arrivons après l'heure de fermeture :-D. Sur le chemin d'accès au château (piéton, dans la forêt) on trouve des mûres. Il y en a beaucoup et on se régale, même si elles sont parfois petites en raison de la sécheresse.




Koblenz est une très belle ville, sur les deux côtés du Rhin. La rivière est très large, il y a un grand viaduc pour la traverser, ainsi qu'un télécabine. On s'arrête pour passer la nuit dans un camping à deux pas de la ville. Au camping il y a une caisse automatique pour payer sa place (10 €), cependant elle ne fonctionne pas.

L'objectif du lendemain, le 4ème jour, est de rejoindre la frontière des Pays-Bas, après s'être arrêté à Oberhausen - à 1 heure de la frontière. La-bas il y a un palais d'exposition avec diverses attractions: aquarium, parc aquatique et Legoland. Après avoir fait deux fois le tour du quartier, on arrive enfin à la place de parc adaptée au camping-cars: le GPS indique qu'il faut tourner à droite, cependant c'est la seule direction non disponible - il y a une barrière - et les autres parkings ne sont pas assez haut pour un van de 2.7 mètres.


La visite du Legoland se fait sur réservation, et j'ai donc réservé nos billets le jour avant en utilisant le Wifi du van. Il est fourni par un opérateur portugais et fonctionne dans tous les pays visités sauf la Suisse, en raison des accords de roaming entre les pays de l'UE.





L'autoroute passe par le région très peuplée de la Ruhr, où se trouve plusieurs grandes villes (Bonn, Köln, Frankfurt, Düsseldorf, Essen, Dortmund et Oberhausen). Quel choix judicieux ca été de partir en avance parce qu'il y a un bouchon à presque chaque sortie d'autoroute ! Bien que la vitesse maximale n'est pas limitée sur cette autoroute, on y a circulé moins vite que le reste du voyage et le trajet à pris une heure de plus que prévu :-/


A l'approche de la frontière, le paysage change: il est désormais complètement plat; il y a des éoliennes et des pistes cyclables. Bienvenue aux Pays-Bas. 


Il est 20h30 et la nuit va tomber, alors on s'arrête dans un camping tout proche de la frontière, à Elten à 20 km de Arnhem. Les installations sont modernes: carte à puce pour le séjour, avec pré-paiement des services (eau et électricité) et remboursement par carte bancaire.



Le lendemain on s'arrête dans la dernière station service avant la frontière, et on n'est pas seuls: il y a une colonne de voitures qui attendent leur tour, toutes avec des plaques des Pays-Bas - le carburant y est plus cher qu'en Allemagne. Coût du plein: 105 euros, au tarif de 1.9 €/l.

L'objectif du 5ème jour est de visiter les Pays-Bas, ses digues, ses plages et ses îles. Il y a des champs d'éoliennes un peu partout dans le pays. 



La principale étendue d'eau du pays est un lac délimité par une digue au Nord et coupé en deux par une seconde digue. On emprunte cette seconde digue: on se retrouve alors sur une route nationale entourée d'eau douce des deux côtés - l'Ijsselmeer et le Markermeer - et il y a des plages et des îles. 





L'objectif est ensuite de passer la nuit sur l'île de Texel. Cette île de la mer du Nord, située à quelques kilomètres du continent, est accessible en ferry tout les 30 minutes. 



L'arrivée dans le ferry ressemble à l'entrée dans un parking souterrain: les voitures s'arrêtent en colonne, puis le parking se ferme et s'en va. Le bâteau compte deux étages de garage, et deux ponts passagers au dessus - avec cafétéria et bancs.



Le voyage en ferry dure une demi-heure. On attends sur le pont extérieur, où on est suivi par des oiseaux qui volent à la même vitesse que le bateau, parfois sous nos yeux. 

Une fois arrivé, on se rends de l'autre coté de l'île (à 15 km), où il y a une immense plage et un phare. L'eau descends en pente douce et on peut y tremper les pieds. La température - proche de 20°C - n'invite cependant pas à la baignade.






Le site choisi pour passer la nuit est un camping à la ferme. Il se trouve au détour d'une petite route de campagne, au milieu des champs, à côté d'une étable. Sur place il y a des tentes et des camping-cars. Le camping est bien équipé: toilettes, douches, cuisine, place de jeu... mais comment on paie le séjour ? Comme beaucoup de campings, celui-ci est en self-service et le propriétaire est peut être contacté par e-mail et par téléphone.

On y passe une nuit tranquille. Les seuls bruits audibles sont le meuglement des vaches et le chant des oiseaux et des poules. Le lendemain matin le propriétaire vient nous voir: on aurait dû réserver la place. On paie alors le séjour avant de partir. Le coût est de 43 euros par nuit (23 € pour la place + 5 € par personne), c'est le plus cher de tout le voyage.

Le lendemain, 6ème jour de notre voyage, on se rends à Amsterdam en vue de visiter le Musée de la Marine puis continuer la route vers le Sud des Pays-Bas. On reprends le ferry pour quitter l'île de Texel, et ensuite il y a une heure d'autoroute pour rejoindre la région d'Amsterdam. 



Le musée se trouve au centre ville, où le stationnement est difficile (et souvent limité en hauteur). On choisis de stationner dans un parking P+R en banlieue, puis on prends le train depuis la gare d'Amsterdam Sloterdijk vers la gare centrale (Amsterdam Centraal). Il y a un train tous les 10 minutes.


Le centre ville d'Amsterdam se trouve le long d'un canal, l'Amstel (d'où le nom de la ville). Il y a des ports, des bateaux et des bâtiments les pieds dans l'eau.


Le Musée de la Marine se trouve à 500 m de la gare centrale. Ce bâtiment les pieds dans l'eau présente des répliques et des modèles réduits des bateaux historiques de la flotte néerlandaise. Il y a une réplique d'un galion des années 1750, en taille réelle, qu'on peut visiter (L'original a échoué en Angleterre).

Dans ce galion on voit - et entends - des canons, on voit des cordages, des hamacs, des caisses de marchandise et de poudre. Il y a une petite cabine bien équipée pour le capitaine.







Pour le retour, on fait à pied le trajet entre le musée et la gare centrale, espérant trouver une friture (vendeur de frites) et un magasin pour acheter quelque chose à manger: le frigo du camping-car est petit et il faut donc le remplir un petit peu mais souvent.



On croise un agent des transports publics qui se déplace en vélo. Il s'arrête près d'un pont puis tourne une clé. Des barrières se baissent, puis le pont se lève pour laisser passer un bateau.


On reprends ensuite le train en direction de la gare d'Amsterdam Sloterdijk, en vue de continuer notre voyage en direction du Sud du pays - le delta du Rhin, de la Meuse et de l'Escaut. On fait halte dans un restaurant Mc Donalds aux abord de l'Aéroport. Il y a un 'spotterplats': Une place où on peut voir des avions décoller et atterrir... en théorie, parce que ce jour là la piste d'atterrissage voisine n'est pas en service et on n'a pas vu d'avion. On continue ensuite à rouler une heure en direction du Sud.

La route passe tout d'abord par la région portuaire de Rotterdam (la plus grande d'Europe). C'est une suite de zones industrielles sur presque 20 km, avec des citernes à pétrole, des quais à container, des docks et des chantiers navals. Sur la route il y a beaucoup de camions.

Un coup d'oeil sur l'application Park4night indique qu'il y a de nombreux campings dans la région du Delta, mais ils sont souvent chers. on opte alors pour un camping un peu en retrait de la côte. Il est situé près de Ouddorp, aux abord d'un port de plaisance et il y a beaucoup de place. L'inscription et l'abonnement à l'électricité se fait via un site web. La nuit dans cet excellent parking à campeurs a coûté 17 €, c'est un des moins cher des Pays-Bas.




L'objectif du 7ème jour est de visiter la région du Delta - réputée pour ses plages - en passant par les digues, le barrage de l'Escaut (Oosterscheldekering), le tunnel sous l'eau, puis passer la frontière avec la Belgique, et visiter la ville belge de Bruges.

Sur l'île de Brouwersdam, il y a une plage le long de la digue, qui s'étends sur plusieurs kilomètres. Sur la digue il y a une route rapide, une piste cyclable et une route de côte avec des places de parc sur le sable.




Oosterscheldekering est un barrage contre les inondations. Il comporte des vannes qui se ferment en cas de forte marée ou de tempête. Aux abord du barrage il y a des éoliennes.




Westerscheldetunnel est un tunnel sous la mer - sous le delta de l'Escaut. C'est un des rares longs tunnels des Pays-Bas (6.5 km) et un des seuls tronçons à péage. C'est le chemin de plus court pour se rendre en Belgique. Tout comme à la frontière avec l'Allemagne et la France, la "douane" de Belgique est un simple panneau avec le logo de l'UE.

La ville de Bruges se trouve en Belgique, à 20 min de la frontière avec les Pays-Bas. La ville a conservé son aspect médiéval: cathédrale, beffroi, et transports à cheval. Le centre ville est interdit aux voitures et on parque le van à la gare et on continue à pied (note: le parking souterrain n'est pas assez haut, mais il y a un parking en plein air).




la Grande place de Bruges est un lieu animé, il y a de nombreux touristes, des musiciens, et... une friture. On fait halte à cet endroit pour écouter la musique et manger des frites. On part également à la recherche d'un bancomat - pour récupérer un peu d'argent nécessaire pour payer les campings et les péages de France. En Belgique seul les camions de plus de 3.5 tonnes paient des péages.


Il est 19h00 lorsqu'on part de Bruges, en direction de notre destination du lendemain, qui se trouve à l'autre bout de la Belgique. On roule encore durant une heure, en vue de s'arrêter dans la région de Bruxelles. On s'arrête en chemin dans un parking bien équipé, en vue de changer l'eau et de vider les toilettes. Le gardien sur place parle le français, avec un accent néerlandais. 




Ensuite de quoi on continue la route jusqu'à un "camping" en périphérie de Bruxelles. Il y a très peu de campings dans cette région et la seule solution disponible est un terrain herbeux dans un village, sans installations, et loué par un habitant. lorsqu'on arrive sur place c'est une femme âgée en maillot de bain qui nous explique où on peut se parquer et comment payer (mettre un billet de 20 € dans la boîte aux lettres).

Le lendemain, 8ème jour de voyage, l'objectif est de visiter l'Atomium de Bruxelles, puis de continuer la route en direction du Sud, jusqu'en France.



L'Atomium est un monument qui représente le maillage des atomes de fer agrandi 100 milliards de fois. Il est haut de 100 mètres et on peut le visiter. Il se trouve à proximité du siège de l'Union Européenne. A l'entrée il y a deux queues d'attente: une pour acheter le billet d'entrée, puis une après l'entrée, pour accéder au sommet de l'édifice. La solution "coupe-file" consiste à acheter le billet en ligne. Dans le parking qui se trouve à proximité, il y a une fontaine avec des oiseaux, mais le niveau d'eau est très bas (la sécheresse ?).

A l'intérieur de l'Atomium, il y a des expositions de l'histoire du monument, et des salles de spectacle "son et lumière", ainsi que des escalators - dans les tubes entre les boules. La première partie de la visite est dans les étages inférieurs de l'édifice.




La deuxième partie de la visite consiste à prendre l'ascenseur en direction du sommet, où on a une vue panoramique sur Bruxelles. Il y a 45 minutes d'attente avant de prendre l'ascenseur - des agents veillent à ne pas surcharger l'ascenseur.





Après la visite de l'Atomium, nous partons en direction du Sud. On emprunte tout d'abord l'autoroute périphérique de Bruxelles, puis on prends la direction du Luxembourg. Facile: le GPS annonce de suivre la route sur 164 km. On s'arrête une heure plus tard en ville de Namur pour faire quelques achats. Un coup d'oeil sur Google Maps nous a aidé à trouver un centre commercial, entre Jambe et Bouge (deux villages en banlieue de Namur)

On s'arrête quelques kilomètres plus loin pour manger un repas chaud. Je branche la bouteille de gaz et allume le potager. Cependant les deux bouteilles de gaz du van sont vides, probablement suite à une fuite - ca pue. Je met alors en marche mon Campingaz - brûleur posé sur une cartouche. Je suis agréablement surpris par l'autonomie et la puissance de chauffe de cette petit appareil de secours - que j'ai eu la bonne idée d'emporter avec moi. Cependant l'utilisation est un jeu d'équilibre qui consiste à ne pas renverser la casserole qui se trouve au dessus :-D

Une heure plus tard on se trouve à proximité de la France et du Luxembourg et on bifurque en direction de Verdun, situé dans la campagne du Nord de la France - entre Reims et Metz. On passera la nuit dans un camping à proximité de Verdun. La route passe entre les champs et certains endroits rappellent le drapeau de l'Ukraine (champ de blé et ciel bleu)


Tout comme d'autres campings, l'entrée est en self-service: il y a un automate pour payer l'entrée. Il y a un ordinateur où il faut entrer son nom, son adresse, et le numéro de plaque du véhicule, puis payer. L'ordinateur émet alors une carte à puce qui sert à entrer dans ce camping ainsi que d'autres campings de France et de Belgique.

Verdun est un site historique de la guerre 1914-18, situé dans la campagne, à 1h30 de (petite) route de la Belgique. Il y a des expositions sur le thème de la guerre aux alentour de la ligne de front - la ligne Maginot.



L'objectif du 9ème - et avant-dernier -  jour est de visiter certains sites de guerre, puis continuer sur les autoroutes de France jusqu'à proximité de la Suisse. Il y a une dizaine de sites historiques, répartis dans un rayon de 20 km (forts, tranchées, cimetières, et mémorial). On se rends tout d'abord à la citadelle de Verdun - une base militaire souterraine qu'on peut visiter.

La visite de la citadelle consiste à monter sur un chariot qui parcourt les galeries - semblables à une mine. Il faut attendre son tour, puis on est équipé d'un casque de réalité augmentée, qui diffuse une vidéo racontant la vie de 3 soldats français en guerre contre les "boches" (sic) en 1916. On y voit leur conditions de séjour dans la citadelle (impossible à prendre en photo). L'histoire se termine par la mort des soldats sur le champ de bataille.


   

Après le parcours en chariot, on passe devant la chaufferie. On apprends que le site, utilisé par les soldats pour manger, dormir et soigner leur blessures, était chauffé. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et la température dans les souterrains est entre 5°C et 10°C alors qu'il fait 30°C dehors. Seul hic: l'âge mini pour visiter la citadelle est de 8 ans et ma fille de 7 ans s'est vue refuser l'entrée.

On se rends ensuite dans un autre musée situé à 14 km de là. Une reconstitution d'une tranchée et d'un champ de bataille - l'original se trouve à quelques mètres de là, sous terre. Dans la tranchée il y a des mannequins de soldats et un habitant: un chaton âgé de près de 3 mois.



Après la visite, l'objectif est alors de continuer notre route en direction du Sud, en passant par les villes françaises de Metz, Nancy et Epinal, puis de prendre un col dans les Vosges, ce massif montagneux à proximité de la Suisse. L'autoroute - sans péage - traverse la Lorraine, une région agricole de France. On s'arrête dans un relais autoroutier près de Nancy pour manger des sandwiches et acheter du lait.

La destination pour passer la nuit est un camping dans les Vosges, où il y a des douches. A notre arrivée on constate qu'il faut s'annoncer au guichet pour pouvoir entrer, et que celui-ci est déjà fermé depuis 3 heures. On recherche alors un autre emplacement sur Park4night, et on trouve une place pour camping-cars dans le village de Thann, à 20 km de Mulhouse. Le parking est gratuit, il n'y a pas de douche mais une place de jeu. L'endroit se trouve à 3 heures de route de la maison - notre objectif du lendemain.





Le lendemain, notre dernier jour de voyage, nous partons en direction de Porrentruy. On emprunte une route nationale jusqu'à la douane Suisse, puis on continue par l'autoroute A16 - la transjurane. 


C'est la première fois que j'emprunte cette autoroute depuis la fin de sa construction en 2017. C'est une succession de tunnels et de ponts à travers les montagnes du Jura. On fait halte après une heure de route dans un parking en vue de Porrentruy.


La boucle est bouclée une heure plus tard, lors de notre arrivée au restaurant Grauholz à proximité de Berne, où on s'était arrêté le premier jour du voyage. Il reste encore une heure de route jusqu'à la maison.

C'est là que les choses sérieuses commencent :-) Il faut encore décharger le van, et tout remettre à sa place: restes de nourriture, épices et vaisselle dans la cuisine, habits dans les armoires, couvertures sur les lits, etc. Les enfants passent la nuit chez leur maman pendant que je passe deux heures à nettoyer le van intérieur / extérieur. A l'intérieur il y a du sable des Pays-Bas, des tâches de Ketchup et de graisse. A l'extérieur il y a des impacts de mouche sur le pare-brise. 

Le lendemain matin je part seul en direction de Genève pour rendre le van à son propriétaire à 11h00. Je traverse une dernière fois la frontière pour aller acheter du mazout à Ferney-Voltaire, à proximité de l'Aéroport de Genève. Le prix du mazout est nettement moins cher qu'en Suisse: pour éviter des manifestations des 'gilets jaunes' le gouvernement français paie 15ct par litre de mazout. Le dernier plein me coûte moins de 100 € au tarif français de 1.9 €/l - contre 2.40 fr/l en Suisse. Le van affiche 44'000 km, soit 3000 de plus qu'il y a 10 jours.

Après un rapide check-out - 15 minutes avec le propriétaire - je rentre à la maison en transport publics - tram puis train. Puis je prends le volant d'une Toyota Yaris: on a les yeux beaucoup plus bas qu'un Fiat Ducato et la largeur de la route et des places de parc n'est pas un problème. Mon petit appartement me parait également très spacieux par rapport aux 10m carrés du van. En plus l'eau chaude coule à flot et il y a un douche et une toilette spacieuse :-) 


Presque chaque jour on se levait vers 10h00. Puis après un rapide petit-déj on partait aux alentour de 11h00, On passait la moitié de la journée sur la route, reste l'autre moitié pour des visites et des achats. On s'arrêtait souvent à la tombée de la nuit, vers 21h00. Il a fait très chaud et plu une seule fois en 10 jours de voyage dans une région réputée humide et fraiche. On a passé six fois une frontière et nos passeports n'ont jamais été contrôlés.