Tour de Suisse en 7 jours

Entre le 3 et le 10 août 2020, en pleine pandémie de Covid-19, nous sommes partis - mes 3 enfants et moi-même - découvrir la Suisse en camping-car, en passant par les 4 coins du pays. Récit d'une semaine pas comme les autres.

Le véhicule c'est un fourgon Fiat Ducato Nomad, aménagé pour permettre de vivre à l'intérieur: Cuisinière, frigo, toilettes, douche et lits pour 4 passagers. Le véhicule a été loué à une agence de location dans la région de Genève. Précisément à 1 km de Chancy, à l'extrémité Ouest de la Suisse - dans le canton de Genève.  

Ce "périple" - qui n'a rien de périlleux vu la bonne qualité des routes en Suisse,  a duré 6 jours, ou nous avons parcourus près de 2000 km et avons voyagé aux quatre coins de la Suisse.

Lundi nous sommes partis de Chancy, a l'extrémité Ouest de la Suisse, dans le canton de Genève. Après un arrêt chez nous à Lausanne, pour y charger nos affaires - habits, vaisselle, couvertures, doudous, etc. Nous avons remonté le Rhône jusqu'à sa source en passant par les cantons de Genève, Vaud et Valais. Nous avons fait halte pour la nuit dans la région de Sion, après avoir visité le lac Souterrain de St-Léonard.

Mardi matin nous avons continué la route en direction de la source du Rhône - le glacier, via le col du Grimsel et puis le col voisin de la Furka, qui mène à Andermatt dans le canton d'Uri, dans le massif du Gothard. Au sommet du col du Grimsel la météo était trop mauvaise et on a rien vu - brouillard, pluie et neige. On a donc fait demi-tour et puis on s'est arrêté pour admirer le glacier du Rhône, sous le soleil et le ciel bleu.

le col de la Furka était un peu difficile avec notre fourgon: la route mesure 2.5 m et le fourgon mesure 2.1 m, il reste donc peu de marge et il n'y a pas de mur au bord de la route: uniquement des piquets en béton et puis le vide. On a tout de même croisé un autocar qui circulait en sens inverse.

Une fois arrivé à Andermatt, on a fait une petite boucle pour partir vers Bellinzone via le tunnel du Gothard: le tunnel passe sous Andermatt, environ 300 mètres plus bas, il faut donc redescendre jusqu'à l'entrée Nord à Göschenen, puis traverser la montagne.  Il y a un long bouchon à l'entrée Sud du tunnel, où ne nombreux camions attendent, raison: un feu rouge destiné à limiter le nombre de camions présents dans le tunnel.

Sur la route en direction de Bellizone, on s'est arrêtés à Faido, canton du Tessin, pour admirer la cascade. Puis on s'est arrêté pour la nuit, à 20 km de la frontière avec l'Italie. On est alors à l'extrémité Sud de la Suisse et à l'entrée de route du San Bernardino et du canton des Grisons. On a fait halte pour la nuit dans un parking en bordure de la rivière... Ticino.

Mercredi on a fait le tour du canton des Grisons, en passant par plusieurs cols, des petits villages montagnards, des stations touristiques et le Parc National - la plus grande réserve naturelle du pays. Le trajet s'est déroulé sans grande difficulté de navigation, même si je n'y était jamais allé: en règle générale il y a une seule route qui suit la vallée, et très peu de bifurcations.

On a tout d'abord suivi le cours du Rhin, jusqu'à Thusis, puis on a bifurqué en direction de l'Engadine, et on s'est arrêté à Lenzerheide. puis on s'est arrêté un peu plus loin, au sommet du col du Julier, à 2300 m d'altitude, où il y avait des traces de neige. On est ensuite descendu quelques centaines de mètres jusqu'à Silvaplana, en Engadine - à 1800 m d'altitude. 

Le paysage de l'Engadine - Silvaplana et St-Moritz, est digne des plus belles cartes postales: un lac, des prairies et des sommets enneigés toute l'année. On a fait halte pour se promener et faire des ricochets au bord du lac de Silvaplana, où la température est de 16°C.

On est ensuite partis en direction du Parc National, en vue de passer la nuit à la porte du Liechtenstein. On est partis en direction de Zernez, à l'extrémité Est de la Suisse, en vue de bifurquer en direction de Davos. J'ai raté l'unique bifurcation et nous sommes partis en direction de l'Autriche, avant de faire demi tour à Scuol, à 20 km de la frontière. 

On s'est ensuite arrêté au sommet du col de la Fluela, pour jouer avec la neige et chercher des Edelweiss, la température au sommet du col est de 7°C. 

Une heure plus tard on a fait halte à Sargans, dans le canton de St-Gall, à la sortie du canton des Grisons, puis on a fait une ballade à pied au bord du Rhin qui marque la frontière avec le Liechtenstein.

Jeudi on est partis en direction de Zürich, Schaffhouse et Bâle, via les cantons de St-Gall, Schwytz, Glaris, Zürich, Schaffhouse, Argovie et Bâle. On a longé le lac de Walenstadt, puis celui de Zürich. On a traversé la ville de Zürich avant de s'arrêter à Dietikon pour manger au restaurant, puis partir visiter le zoo de Zürich qui se trouve à proximité. 

La circulation est compliquée à Zürich, et le zoo est difficile à trouver: se trouve à l'écart, sur le Zürichberg, a l'extérieur de la ville - merci le GPS, nous sommes arrivés à bon port. Le zoo comporte un aquarium, des encols spacieux - confortables pour les animaux, et des enclos en immersion: on entre dans un paysage du bush australien, et on croise des kangourous et des émeus par 33°C sous un soleil tappant. Il y a un autre enclos immersif concernant la savane africaine.

Coronavirus oblige, il faut réserver les places, il y a des bouteilles de désinfectants un peu partout pour les visiteurs. L'aquarium est bondé et le masque est recommandé.

Après le zoo, on est parti en direction de Schaffhouse, à l'extrémité Nord de la Suisse, tout près de la frontière avec l'Allemagne, en vue d'admirer la chute du Rhin, puis on a continué la route en direction de Bâle en suivant le cours du Rhin à la frontière Nord du pays. On a fait halte pour la nuit à proximité de Bâle, dans un arrêt d'autoroute encombré par des camions - certains étaient parqués sur les places réservées aux voitures.

Vendredi on a fait un détour en Allemagne, pour visiter le Europa Park - le plus grand parc d'attraction en Europe, qui se trouve à 100 km de Bâle. On est parti un peu tôt en vue de pouvoir visiter un maximum d'attractions avant l'heure de la fermeture - le parc ferme à 18h00. Pour certaines attractions à grand frisson, je suis allé avec l'ainé des enfants, agé de 13 ans, tandis que les deux plus petits attendaient à la sortie.

Vu que notre véhicule a des plaques allemandes, on a été accueillis comme des gens du pays, alors qu'on vient de Suisse, et que le véhicule a été loué dans une agence de location en France, qui appartient à une entreprise basée au Portugal

Le parc prends les mesures sanitaires très au sérieux: il a un surveillant qui circule en vélo à l'entrée du parc et interpelle des visiteurs qui ne portent pas (encore) de masque. On a essayé l'attraction Voletarium, qui a été inaugurée l'année passée: c'est un simulateur de vol où on se retrouve dans une chaise suspendue au dessus du vide, avec un écran géant qui diffuse des images prises du ciel sur 180° : on commence dans l'espace, on survole les montagnes, on croise un avion de ligne, etc. On a visité une dizaine d'autres attractions - une minorité des plus de 50 attractions que compte le parc.

On est sortis de Europa Park à 18h00, à l'heure de fermeture du parc, puis on est partis en direction de Lucerne via les cantons de Bâle, Argovie, Lucerne, Nidwald, puis Obwald. On s'est arrêtés à Stans, au centre de la Suisse, dans le canton d'Obwald alors que la nuit était déjà tombée. On est arrivés en retard parce que la place où on avait prévu de passer la nuit était complète, et il a fallu en trouver une autre - j'utilise pour ca l'application Park4Night. Durant ce trajet on est passé à coté du lac de Sempach, puis du lac des Quatre Cantons - où on espérait s'arrêter. On a finalement fait halte quelques kilomètres plus loin.

Les lacs, c'est le programme du samedi, dernier jour de ce tour de Suisse.  On passera successivement à coté du lac des Quatre Cantons, du lac de Sarnen, du lac de Lungern, puis le lac de Brienz, le lac de Thoune. Une heure plus tard on se trouvera dans la région des 3 lacs: Neuchâtel, Bienne et Morat, puis on finira la journée chez nous à 1 km du lac Léman. 

Le matin on se lève et on découvre l'endroit où on a passé la nuit: il y a des montagnes, un train à crémaillère et un lac - le lac de Sarnen. On part ensuite vers le col du Brünig. On s'arrête à proximité du col pour admirer le lac de Lungern, puis on descends vers le lac de Brienz. 

A proximité de Spiez la route passe sur le lac de Thoune et on a l'impression de prendre le bâteau. 

Après cela on traverse le mittelland du Sud au Nord, et on  s'arrête à Morat, au bord du lac pour le repas de midi - dans le camping-car. Puis on continue au bord du lac de Neuchâtel, pas toujours visible depuis l'autoroute - il y a beaucoup de tunnels. On arrive en fin de journée en vue du lac Léman, notre destination, après avoir traversé les cantons d'Obwald, puis Berne, Fribourg, Neuchâtel et Vaud.

Le lendemain matin - dimanche - je suis parti rapporter le camping-car à son propriétaire, en France voisine, à proximité du canton de Genève. Le trajet prends 1 heure en voiture et 2h30 en transports publics - en raison de l'offre limitée le dimanche.

Au total nous avons parcourus 1900 km et visités presque tout les 26 cantons suisses - mis à part Jura, Appenzell, Thurgovie et Zoug.

Le principal problème rencontré durant le voyage était la rupture de stock sur le gaz: la bouteille dans le camping-car était vide, et après avoir recherché dans plusieurs magasins, aucun n'en avais en remplacement - les rayons étaient vides - et j'ai acheté un petit butagaz comme outil de remplacement. Ceci est sans doute dû à la forte demande en camping-car cette année.